Rechercher dans ce blog

mercredi 20 mars 2013

Régionales 2014... Partez !


Les élections régionales et européennes auront lieu dans plus d’un an, et déjà le gouvernement fédéral est affecté par la campagne.

La démission le 5 mars 2013 de l’un de ses poids lourds, Steven Vanckere (CD&V), centriste flamand assumé élevé au rang de vice-Premier ministre, pourrait même faire sentir son onde de choc jusque sur la scène politique francophone…

Car à qui profite le crime ? Qui a soutenu avec autant de subtilité que de constance les demandes d’explication et de transparence adressées au ministre, jusque dans son propre camp, dans le dossier du financement de l’ACW (syndicat chrétien-démocrate proche du CD&V) par la banque publique Belfius? … La N-VA (nationalistes flamands), bien sûr !

Celle-ci a réussi un impeccable coup double vis à vis de son principal rival. Elle a non seulement enfoncé la ligne de partage interne au CD&V ; entre les centristes, derrière l’ex-ministre, et l’aile droite du parti, plus que jamais incarnée par Kris Peeters (le Ministre-président flamand) et le récemment promu Pieter De Crem (devenu vice-Premier ministre de la Défense). Mais, plus habile encore, la N-VA pousse sur le devant de la scène électorale cette aile droite, pouvant ainsi jouer à loisir le contraste entre l’original flamingant et la pâle copie, déjà largement décimée aux dernière élections.

Il existe néanmoins un autre grand perdant dans cette affaire, c’est le Premier ministre socialiste qui, avec son gouvernement de coalition, prête là le flanc à la critique de l’ Etat-PS, corrompu et éloigné de sa base.

Comme il était prédit, c’est dans l’opposition que la nationaliste N-VA trouve sa meilleure marge de progression. Il ne pouvait en être autrement quand son président se plaît à asséner seul des vérités qu’une coalition au pouvoir, quelle qu’elle soit, teintera forcément, par le jeu des institutions, de nuances et de compromis.

Les choses sont désormais on ne peu plus claires : il n’est plus possible, comme depuis 2008, de continuer à gouverner comme si la N-VA n’existait pas. Elle caracole à 40 % dans les sondages d’opinion et occupe le mayorat d’Anvers. Le discours nationaliste de Bart de Wever ne peut donc plus être ignoré, il doit être confronté.

Et c’est tout le défi qui se pose maintenant … aux partis francophones. Car la frontière est ténue entre le débat et le dialogue.

Le MR le premier risque de s’y laisser prendre. Si les libéraux francophones ont les premiers compris toute l’importance de ne pas traiter De Wever en paria, certains de ses membres affirment déjà se laisser séduire par le discours économique combattant et anti-PS du maire d’Anvers. Au risque de ne plus pouvoir un jour faire le tri entre ces idées, et le poison nationaliste qui en est le fondement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire