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mercredi 12 septembre 2012

Belgique, j’aime ta frite plus que ton fisc.


Ah, les expatriés fiscaux français. Ils sont partout ! Un Belge d’Uccle me confiait récemment anticiper une montée du prix de sa maison, suite à l’afflux de Français dans ce quartier huppé de Bruxelles. Et devant chaque haut lieu de la ville, un même grand sourire vous accueille, ravi de voir « de plus en plus de Français » !

Le Belge n’est pas chauvin, et de ce côté-ci du Quiévrain, l’affaire Bernard Arnault suscite des réactions bien moins outrées qu’amusées. Pour tel avocat fiscaliste, il est évident que seul un régime fiscal attractif peut justifier que l’on veuille devenir Belge. Et La Libre Belgique, premier quotidien francophone, en remet une couche : « On se doute qu’un homme de goût comme Bernard Arnault n’est pas attiré chez nous par le waterzooï, les Gilles de Binche, les beaux paysages du Limbourg, les joies du cuistax, la ponctualité de la SNCB, les rengaines d’Annie Cordy et la magie des communes à facilités » ;-)

Un pragmatisme que l’on retrouve dans le traitement des exilés fiscaux … belges. Ainsi le gouvernement s’interrogerait-il sur un possible accord avec la Suisse, qui moyennent la sauvegarde du secret bancaire, autoriserait cette dernière à prélever au profit de l’Etat belge 34 % des 10 milliards d’euros que l’on estime détenus là bas par des résidents belges. On est toujours le paradis fiscal de quelqu’un d’autre !

Pour ma part, je n’ai pas encore croisé d’exilé fiscal français.

Belgique, sache-le : nous sommes à peu près 200.000 à t’avoir choisie pour des raisons toutes autres que fiscales. C’est toi qu’on aime, et pas ton fisc.

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